Elle marche. Lentement. [Solo]
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Elle marche. Lentement. [Solo]
Elle marche. Lentement.
FT. LA FALAISE
FT. LA FALAISE
Aujourd’hui, Agnes n’a rien à faire, ni personne à voir.
Il doit être quatorze heures et des poussières. Elle se promène dans la nature, en extérieur du campus de l’île, là où absolument personne n’est. De cette manière, elle pourra profiter de l’air frais et de la beauté de la nature sans que personne ne vienne la déranger… l’insulter… la frapper… ou tout simplement lui parler.
Agnes n’a pas envie de parler à qui que ce soit, aujourd’hui. Elle n’est pas énervée, elle n’est pas triste… mais elle n’en a tout de même pas envie.
Sa journée n’a pas été si terrible… par rapport à d’habitude. En réalité, si exactement les mêmes choses étaient arrivées à n’importe qui d’autre, la personne aurait considéré avoir vécu une horrible journée. Mais Agnes est l’Ultimate Victime. Elle a l’habitude.
Voyons… que s’est-il passé ? Sa machine à café est tombée en panne alors qu’elle en avait atrocement envie aujourd’hui. Quelqu’un l’a bousculée presque aussitôt qu’elle est sortie, l’a regardée, et ne s’est pas excusé. Ses cheveux n’ont pas voulu se laisser coiffer. Elle a trébuché sur un caillou, et a entendu quelqu’un rire derrière elle. Et cætera, et cætera.
La malchance, et les gens qui la maltraitent… Agnes n’a pas à être étonnée. Elle est une victime, et rien d’autre, après tout. Elle en est à un tel point qu’elle est à présent considérée l’Ultimate Victime.
Une partie d’elle-même n’arrive pas à croire une telle chose possible.
Mais une autre partie d’elle-même est résignée.
Elle marche. Lentement. Tentant de profiter du paysage, et de respirer l’air purifiant, mais étant trop perdue dans ses pensées pour cela. Elle ne sait pas trop où elle va ; elle sait juste qu’elle y sera seule.
Il y a un caillou dans sa chaussure. Elle s’arrête. Soupire. Se baisse. L’enlève. Se relève. Reprend sa marche.
Elle n’entend que le bruit de ses pas, et de ses propres pensées. C’est apaisant… ou pourrait l’être.
Elle n’a pas envie de voir qui que ce soit, aujourd’hui. En réalité, elle n’a plus envie de jamais voir qui que ce soit. Elle n’a rien à faire aujourd’hui… et n’a plus envie de jamais rien faire.
Comme un fantôme qui rentrerait en elle, ce sentiment de ne plus rien vouloir est revenu aujourd’hui. Il vient en réalité assez souvent, mais ne reste jamais très longtemps.
Il semblerait juste qu’aujourd’hui, il ne la lâche pas.
Elle n’y pense même pas. Elle n’a juste plus envie de rien. Au d’elle, elle veut que tout finisse.
Elle se sent mélancolique. Elle se sent triste. Elle se sent en colère. Mais n’a ni envie de pleurer, ni de taper du pied. Non… elle ressent tout, mais en même temps, elle ne ressent rien.
Elle s’arrête. Pourquoi s’est-elle arrêtée ? Elle ne s’en est même pas rendu compte. Elle quitte son voile de pensées et revient au monde réel.
Elle est au bord d’une falaise. Elle s’est arrêtée pile au bord de la falaise.
Ce qui pourrait être considéré comme un excellent réflexe de sa part… Mais Agnes sait que c’est son Ultimate qui lui joue encore des tours.
Elle aurait pu avoir une chance de tout finir. Enfin. Mais son Ultimate la lui a enlevée.
Agnes aimerait tellement mourir. Les doux bras de la Mort lui offriraient enfin la Liberté… liberté de ne plus jamais tomber, ne plus jamais se faire insulter, ne plus jamais se faire frapper, ne plus jamais… ne plus jamais rien.
Mais c’est une décision difficile à prendre. Pourquoi s’est-elle arrêtée ? Elle aurait pu mourir sans même s’en rendre compte. Elle est à présent confrontée à ses réelles pensées. Celles qui lui disent que son corps devra être retrouvé. Que ce sera horrible. Que des gens s’inquièteront pour elle… ce peu de gens qui sont gentils avec elle… est-ce une façon de les remercier ?
Non. Ce n’en est pas une.
Agnes n’arrive pas à être égoïste. Juste pour ce coup là.
Juste pour se libérer.
Elle n’y arrive pas.
Elle fixe le vide. D’abord le ciel ; ensuite la terre. En dessous. Loin en dessous.
Et si elle tombait par hasard ? Une fille si malchanceuse ne devrait même pas courir le risque de se tenir au bord d’une falaise.
Mais elle veut tellement tomber… que quoi que ce soit qui décide de sa destinée ne la laissera pas tomber.
Non. Il faut qu’elle prenne la décision par elle-même.
Il faut qu’elle le fasse. Elle en a trop marre. Elle ne peut plus se laisser faire. Si elle est incapable de se battre, alors il faut y mettre fin. C’est tout ce qu’elle a toujours voulu. Sa vie n’a aucune valeur. Elle vaut juste le droit de se faire victimiser. C’est vraiment trop injuste. Personne ne devrait avoir à traverser ça. Surtout quelqu’un comme Agnes. Elle n’a jamais rien fait.
Elle veut mourir. Elle veut mourir. Elle veut mourir. Elle veut mourir. Elle veut mourir. Elle veut mourir.
Elle va mourir.
Elle enlève ses chaussures. C’est un geste qu’elle a toujours vu faire avant un suicide ; comme ça, les gens ne feraient pas l’erreur de penser que c’était un accident. Elle veut qu’ils sachent que c’était sa propre décision. Elle veut qu’ils sachent que c’est de leur faute.
C’est de leur faute.
Ça n’a jamais été de sa faute. Et personne d’autre qu’eux-mêmes ont pu décider de la maltraiter.
Car être malchanceuse et être une victime, ce n’est pas la même chose. Agnes rêverait presque d’être juste malchanceuse.
Elle regarde le vide, en dessous, une bonne fois pour toute.
Elle fait un pas en avant. Elle ne veut pas sauter. Elle veut tomber. Elle veut rouler, se cogner, tout, pour être sûre de ne pas survivre, et surtout, ressentir la douleur une dernière fois, une vraie douleur, une bonne fois pour toute, qui serait violente et s’arrêterait tout à coup.
’cause I’d rather feel the pain than nothing at all.
Elle s’arrête en plein élan. Que veut-elle ressentir alors ? Rien… ou tout ?
Ne peut-elle pas apprendre à apprécier sa vie comme elle est ?
Non, non, elle ne peut pas, il faut qu’elle en finisse.
Mais…
Non.
Mais…
La pluie commence à tomber. Agnes est surprise. Le temps s’est détérioré à une vitesse folle.
Elle est très vite trempée. Là, en équilibre comme une idiote, et trempée.
C’est bien Agnes. Que serait-on sans Agnes.
Elle remet ses chaussures. S’assoit. Et pleure.
Oh, ce qu’elle en a marre, de ne pas avoir le courage.
Et ainsi Agnes rentra chez elle, trempée jusqu’aux os, n’ayant pas fait ce qu’elle voulait.
La Vie semble l’en avoir empêchée.
C’est ça, d’être une Victime.
Ce n’est pas grave. L’envie lui reviendra.
Elle revient si souvent.
Il doit être quatorze heures et des poussières. Elle se promène dans la nature, en extérieur du campus de l’île, là où absolument personne n’est. De cette manière, elle pourra profiter de l’air frais et de la beauté de la nature sans que personne ne vienne la déranger… l’insulter… la frapper… ou tout simplement lui parler.
Agnes n’a pas envie de parler à qui que ce soit, aujourd’hui. Elle n’est pas énervée, elle n’est pas triste… mais elle n’en a tout de même pas envie.
Sa journée n’a pas été si terrible… par rapport à d’habitude. En réalité, si exactement les mêmes choses étaient arrivées à n’importe qui d’autre, la personne aurait considéré avoir vécu une horrible journée. Mais Agnes est l’Ultimate Victime. Elle a l’habitude.
Voyons… que s’est-il passé ? Sa machine à café est tombée en panne alors qu’elle en avait atrocement envie aujourd’hui. Quelqu’un l’a bousculée presque aussitôt qu’elle est sortie, l’a regardée, et ne s’est pas excusé. Ses cheveux n’ont pas voulu se laisser coiffer. Elle a trébuché sur un caillou, et a entendu quelqu’un rire derrière elle. Et cætera, et cætera.
La malchance, et les gens qui la maltraitent… Agnes n’a pas à être étonnée. Elle est une victime, et rien d’autre, après tout. Elle en est à un tel point qu’elle est à présent considérée l’Ultimate Victime.
Une partie d’elle-même n’arrive pas à croire une telle chose possible.
Mais une autre partie d’elle-même est résignée.
Elle marche. Lentement. Tentant de profiter du paysage, et de respirer l’air purifiant, mais étant trop perdue dans ses pensées pour cela. Elle ne sait pas trop où elle va ; elle sait juste qu’elle y sera seule.
Il y a un caillou dans sa chaussure. Elle s’arrête. Soupire. Se baisse. L’enlève. Se relève. Reprend sa marche.
Elle n’entend que le bruit de ses pas, et de ses propres pensées. C’est apaisant… ou pourrait l’être.
Elle n’a pas envie de voir qui que ce soit, aujourd’hui. En réalité, elle n’a plus envie de jamais voir qui que ce soit. Elle n’a rien à faire aujourd’hui… et n’a plus envie de jamais rien faire.
Comme un fantôme qui rentrerait en elle, ce sentiment de ne plus rien vouloir est revenu aujourd’hui. Il vient en réalité assez souvent, mais ne reste jamais très longtemps.
Il semblerait juste qu’aujourd’hui, il ne la lâche pas.
Elle n’y pense même pas. Elle n’a juste plus envie de rien. Au d’elle, elle veut que tout finisse.
Elle se sent mélancolique. Elle se sent triste. Elle se sent en colère. Mais n’a ni envie de pleurer, ni de taper du pied. Non… elle ressent tout, mais en même temps, elle ne ressent rien.
Elle s’arrête. Pourquoi s’est-elle arrêtée ? Elle ne s’en est même pas rendu compte. Elle quitte son voile de pensées et revient au monde réel.
Elle est au bord d’une falaise. Elle s’est arrêtée pile au bord de la falaise.
Ce qui pourrait être considéré comme un excellent réflexe de sa part… Mais Agnes sait que c’est son Ultimate qui lui joue encore des tours.
Elle aurait pu avoir une chance de tout finir. Enfin. Mais son Ultimate la lui a enlevée.
Agnes aimerait tellement mourir. Les doux bras de la Mort lui offriraient enfin la Liberté… liberté de ne plus jamais tomber, ne plus jamais se faire insulter, ne plus jamais se faire frapper, ne plus jamais… ne plus jamais rien.
Mais c’est une décision difficile à prendre. Pourquoi s’est-elle arrêtée ? Elle aurait pu mourir sans même s’en rendre compte. Elle est à présent confrontée à ses réelles pensées. Celles qui lui disent que son corps devra être retrouvé. Que ce sera horrible. Que des gens s’inquièteront pour elle… ce peu de gens qui sont gentils avec elle… est-ce une façon de les remercier ?
Non. Ce n’en est pas une.
Agnes n’arrive pas à être égoïste. Juste pour ce coup là.
Juste pour se libérer.
Elle n’y arrive pas.
Elle fixe le vide. D’abord le ciel ; ensuite la terre. En dessous. Loin en dessous.
Et si elle tombait par hasard ? Une fille si malchanceuse ne devrait même pas courir le risque de se tenir au bord d’une falaise.
Mais elle veut tellement tomber… que quoi que ce soit qui décide de sa destinée ne la laissera pas tomber.
Non. Il faut qu’elle prenne la décision par elle-même.
Il faut qu’elle le fasse. Elle en a trop marre. Elle ne peut plus se laisser faire. Si elle est incapable de se battre, alors il faut y mettre fin. C’est tout ce qu’elle a toujours voulu. Sa vie n’a aucune valeur. Elle vaut juste le droit de se faire victimiser. C’est vraiment trop injuste. Personne ne devrait avoir à traverser ça. Surtout quelqu’un comme Agnes. Elle n’a jamais rien fait.
Elle veut mourir. Elle veut mourir. Elle veut mourir. Elle veut mourir. Elle veut mourir. Elle veut mourir.
Elle va mourir.
Elle enlève ses chaussures. C’est un geste qu’elle a toujours vu faire avant un suicide ; comme ça, les gens ne feraient pas l’erreur de penser que c’était un accident. Elle veut qu’ils sachent que c’était sa propre décision. Elle veut qu’ils sachent que c’est de leur faute.
C’est de leur faute.
Ça n’a jamais été de sa faute. Et personne d’autre qu’eux-mêmes ont pu décider de la maltraiter.
Car être malchanceuse et être une victime, ce n’est pas la même chose. Agnes rêverait presque d’être juste malchanceuse.
Elle regarde le vide, en dessous, une bonne fois pour toute.
Elle fait un pas en avant. Elle ne veut pas sauter. Elle veut tomber. Elle veut rouler, se cogner, tout, pour être sûre de ne pas survivre, et surtout, ressentir la douleur une dernière fois, une vraie douleur, une bonne fois pour toute, qui serait violente et s’arrêterait tout à coup.
’cause I’d rather feel the pain than nothing at all.
Elle s’arrête en plein élan. Que veut-elle ressentir alors ? Rien… ou tout ?
Ne peut-elle pas apprendre à apprécier sa vie comme elle est ?
Non, non, elle ne peut pas, il faut qu’elle en finisse.
Mais…
Non.
Mais…
La pluie commence à tomber. Agnes est surprise. Le temps s’est détérioré à une vitesse folle.
Elle est très vite trempée. Là, en équilibre comme une idiote, et trempée.
C’est bien Agnes. Que serait-on sans Agnes.
Elle remet ses chaussures. S’assoit. Et pleure.
Oh, ce qu’elle en a marre, de ne pas avoir le courage.
Et ainsi Agnes rentra chez elle, trempée jusqu’aux os, n’ayant pas fait ce qu’elle voulait.
La Vie semble l’en avoir empêchée.
C’est ça, d’être une Victime.
Ce n’est pas grave. L’envie lui reviendra.
Elle revient si souvent.
- PS:
- J'ai totalement copié collé ce RP de Closed In l'an dernier, donc il se peut que j'aie appris à écrire entre temps
Agnes Cheshire- Lammy
-
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Date d'inscription : 28/07/2017
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