Don't you see ? [ft. Charly]

par **Luce Millaray** Dim 17 Déc - 16:42

Don't you see ?Elle courait dans les rues enneigées du quartier résidentiel, une lame à la main pour couper les éventuels obstacles, pieds couverts par son sombre collant et des jambières pour lui tenir chaud, après le cadeau idéal. Les heures avaient passé, il était bien tard maintenant. La pénombre l'indiquait plus que bien. La nitescence en avait passé du temps à traquer ce présent. Oh qu'elle en a fournit des efforts, à courir au maximum de sa forme, chevelure dorée attachée en une longue queue de cheval qu'elle ne vienne pas lui obstruer son objectif, pas le moindre brin dérangée par courir dans une robe courte de fête sous sa veste. C'est que ça fait un bail que sa proie la fuit.

Elle court vite en talons, il n'y a pas de doute, enfin plus vite que n'importe qui ne pourrait jamais avec pour sûr. Cependant cette vitesse ne peut être égalée à sa course, pieds nus. La brûlure entre ses orteils n'en n'est qu'un entrainement en plus. Si elle finit pas déchirer ses collants, tant pis. C'est que ça dure plus qu'elle aimerait initialement, mais c'est en toute bonne et due forme. Luce avait un plan, et pour ça il lui faudrait continuer de le chasser. Elle a de quoi l’appâter, sa proie - mais d'abord, il faut l'encercler.

((Ses pieds sont trempés, il lui faut un petit temps pour l'amadouer. Elle reste à ses côtés un moment avant de remettre ses bottes à talons et se diriger vers les gymnases, comme leur a indiqué E.V.E.))

Luce relâche ses cheveux en entrant dans le gymnase. Le cadeau est bien avec elle, dans son sac, il dépasse légèrement par sa taille et les bruits qu'il fait. Il semble en avoir attiré certains, on lui demande comment elle a fait pour l'attraper ou elle l'a trouvé. Elle répond qu'on en trouve un peu sur l'île et que celui là lui avait attiré l’œil. Il faut un petite temps d'attente avant que tout le monde ne soit invité - menacé - à se mettre en rang. Une petite clochette sonne accrochée au cadeau, sa touche personnelle, à la jeune femme, un petit ruban rouge pour aller avec le thème de noël. Il leur faut se ranger par groupe, E.V.E insiste comme à son habitude. C'est qu'elle parle beaucoup, et pour ne pas dire grand chose en plus. Luce aura vu quel horrible sourire la prend lorsque l'intelligence artificielle exécute des ultimates sous leurs yeux ébahis.

Elle garderait son sang-froid - même devant le démembrement de plusieurs de ses compères, asphyxiés, frappés jusqu'à ce qu'il ne ressemblent qu'à de la bouillie, voire pire. En arrivant ici elle en a vu des horreurs, elle en a appris des dortoirs à l'odeurs de morts pour les pendus que colocataires trouvaient dans leur chambre dans l'effroi. Tout cela est trop grand pour elle, donc Luce se tait. Il a fallu la calmer parce qu'elle répondait à l'IA, sous la terreur, l'incompréhension. Le nombre de menaces qu'elle lui a tenu, lame à la main, elle ne les compte plus - ni les fois où quelqu'un du la raisonner. Elle se savait dans la raison. Se débarrasser physiquement de cette IA est bien plus direct et efficace qu'autre moyen détourné.

Le relâchement crée un effet de foule. Certains se dirigent vers la sortie du gymnase, pour avoir plus d'espace surement, d'autres y restent. La limite des 24 heures est large, elle se dit, s'il fallait la prendre littéralement - ça voudrait dire qu'il auraient jusqu'à six heures du matin. Mais Luce n'y croit pas tout à fait, les 24h ne sont, bien que trop souvent une métaphore pour dire minuit. Il est 20h à ce moment précis. Ce ne doit pas être compliqué de trouver un individu dans la masse.

Luce prend dans ses bras le cadeau qui était jusqu'à lors dans son sac. Sa main vient s'assurer que le ruban lui est justement attaché, qu'il ne serre pas trop. Elle sourit, satisfaite. Le présent lui tenait chaud, et si ça ne comptait que sur elle, elle l'aurait bien gardé. Mais voilà, il lui fallait participer. Luce le remet dans son sac, qu'il n'attire plus les regards ou les gens. Elle préférait les épreuves où il fallait se taper dessus, c'est plus facile pour elle, et elle n'a pas besoin de faire attention à ce que ses adversaires ressentent. Tant qu'à l'identité de celui dont elle est le "secret santa", elle ne le connaît pas.

Cela aura rendu les recherches difficiles, et il lui était également interdit de prononcer son nom tout haut. Elle aurait pu prendre n'importe quoi à l'allée marchande. C'était les fêtes, donc les vendeurs étaient à l'affût. Cependant, son ego lui a dit autrement. Elle ne voulait pas d'un cadeau juste trouvé comme ça, acheté sans effort, ça ne lui ressemblerait pas. Et si elle n'a pas pu trouver des informations sur Charly Censkid dans les salles informatiques de l'hexagone eco-social du campus qui lui semblaient pertinentes pour cette épreuve, il s'y fera.

Bien sûr qu'elle était insatisfaite, parce qu'elle ne partait pas confiante. Autant que son cadeau n'est pas mondain, et personnel dans une manière bien à elle - il pourrait y avoir des problèmes avec ce qu'elle lui a trouvé. Ses infos ne comptaient pas allergie au Fel d1, donc, elle pense avoir évité le pire. Elle voulait gagner Luce, c'est tout elle ça. Si ça se trouve elle lui a trouvé le meilleur cadeau, et il ne le sait pas encore.

Ah tiens, en parlant du loup. Il ne s'était pas dépêché de trouver sa proie à lui, ou avait-il abandonné après ces quelques minutes ? Elle se dirigeait vers l'extérieur, la lumière, vers une des issues, tenues ouvertes parce que tant de population dans un gymnase, ça s'éparpille plus facilement que ça ne se contient. Luce trouve Charly près d'une sortie de secours à faire ce qu'il semble mieux faire - observer. Cela rappelle Luce ce qu'elle a dans son sac. Oh, se dit-elle, pourquoi n'y a-t-elle pas pensé ? Luce l'approche avec un sourire et une fière carrure dont elle seule à le don, d'un ton solennel, comme si elle allait le provoquer en duel. Une lame de katana rangée dans un fourreau à sa taille à la jeune femme, mais son expression n'inspire pas vraiment crainte. Un air compétitif plus, arrogant un peu même.

-"...Je te cherchais, Ultimate sight."

Un miaulement vient de son sac, un chat angora sort sa tête et les regarde tous les deux - un ruban rouge et une clochette au cou.
© 2981 12289 0

par **Charly Censkid** Mar 19 Déc - 23:50

Is it for me ?

Charly Censkid

Luce Milaray

On y était.

Le Secret Santa touchait à sa fin.
E.V.E. avait fini de rassembler tout le monde dans le gymnase, ou du moins ceux qui avait compris que c'était une question de vie ou de mort.
Les autres, ceux qui n'étaient pas venus, ou qui continuaient à contester lorsqu'E.V.E. leur demandait de s'aligner bien comme des écoliers étaient, au mieux torturés, au pire effacés.

Effacés. Je souris un instant de ma propre pensée. Hmm, même pour moi, ce mot me semble bien froid. Ils devaient avoir des proches, à l'extérieur comme à l'intérieur de l'île.

Mais, ce n'est que de leur faute. Ils n'avaient pas compris que nous étions tous faibles face à l'organisation et par extension, à cette IA. S'il l'on voulait survivre - pour le moment - il fallait obéir aux règles.
D'ailleurs, c'est bien la seule raison pour laquelle je me suis forcé à participer à ce jeu.
Bizarrement, je m'attendait à quelque chose de plus... farfelu, venant de la part d'une telle organisation. En quoi un jeu de groupe comme celui-ci pourraient-ils les aider ?
A moins que cela ne soit que pour créer des liens ? Etrange.
Perdu dans mes pensées, j'avais à peine écouté le discours d'E.V.E. C'était sensiblement la même chose à chaque fois, et je ne tenais pas à réécouter, encoure une fois, ce disque qui tournait en boucle.
Je me tourne vers un camarade Lammy que je reconnaissais de visage pour lui demander de me faire un résumé.
Encore 10h pour donner le cadeau ? Hmf, du temps à perdre.

Aussitôt que nous sommes autorisés à sortir du gymnase, je m'empresse de le faire. Placé au fond du stade, je suis le premier à ouvrir la sortie de secours.
Une fois dehors, je m'adosse au mur le plus proche. Mon cadeau est prêt, mais je le donnerai plus tard. J'avais encore besoin de temps pour penser.
De ce côté-ci du complexe sportif, on pouvais apercevoir la multitude des différents terrains de sports extérieurs qui s'offraient à nous. Il était 20h et la nuit était déjà là depuis longtemps.
Le vent glacé et les arbres nus qui entouraient ces grands espaces neufs mais pourtant vides laissaient une image de paysage austère et froid.
Les lumières blanches des éclairages créaient ici et là, des ombres qui s'entremêlaient. Quant au sifflotement du vent qui soufflait, il étais en grande partie camouflé par le brouhaha étouffé de ceux qui restaient dans le gymnase.
Quelques minutes passèrent durant lesquelles plusieurs dizaines de personnes sortirent peu à peu du gymnase par cette porte de secours.
Je scannais chaque visage qui passait. Ils semblaient tous chercher quelqu'un. Certains tenaient même une photo dans leur main, qu'ils comparaient sans cesse
en faisant des mouvement de haut en bas de la tête, avec les personnes qui les entouraient. D'autres sans-gênes s'avançaient même vers moi en fronçant des sourcils pour mieux me voir avant de se raviser en se rendant compte que, non, je n'étais pas celui à qui leur cadeau était destiné.

Puis, une jeune femme s'avança vers moi, bien plus décidée et sûre d'elle que les autres. Je l'avais déjà reconnue dans le gymnase. C'était une Lammy tout comme moi. Je le savais par ce que je l'avais déjà repérée bien avant cet événement,
elle se démarquait des autres, cela ne faisait aucun doute, mais ce que j'avais pu appréhender de sa nature ne faisait pas d'elle une potentielle alliée de confiance.
Cela ne voulait en aucun cas dire que je ne pouvais pas me montrer amical avec elle.

"... Je te cherchais, Ultimate Sight."

J'avais déjà deviné à l'expression de son visage qu'elle était bel et bien mon Secret Santa. Tant mieux, je n'aurais pas voulu qu'elle ne puisse pas me trouver avant ces 24 heures, ça me fera ça en moins à l'esprit.
Mais avait-elle vraiment besoin d'y mettre autant de solennité ? Vraiment, elle devait se prendre terriblement au jeu pour afficher un air si fier.

"...Nyaaaa !"

Un miaulement s'en est soudainement échappé du sac qu'elle tenait. Puis, une tête de chat, non de chaton ! Une tête de chaton s'aventura au dehors de ce sac.
Son épaisse fourrure faune et blanche en recouvrait la fermeture éclair. Un air de malice se dessinait sur sa bouille innocente. Apparemment fier de son entrée, il poussa une autre miaulement.

"Je euh... C'est mon... C'est mon cadeau ?!"

Bien sûr que c'était mon cadeau, je l'avais déjà compris. Mais je ne put m'empêcher de begayer cette question, pris à court par une telle surprise.
Mes yeux s’écarquillèrent. Le chaton, en réponse, fit de même et exposa ses grands yeux. Je n'attendait pas grand chose de cet événement, un cadeau bénin ne m'aurait pas dérangé le moins du monde, il était donc assez simple de me surprendre avec un cadeau un tant soit peu en dehors de la norme.
Mais de là à penser que je recevrais un cadeau d'une telle valeur : c'était totalement inattendu. Elle avait dû passer du temps à le trouver ou, pour le dire franchement, elle a vraiment dû se faire chier à le trouver !

"Je dois avouer que c'est un cadeau de grande valeur que tu m'offre-là. Je ne m'attendait pas à ce que quelqu'un aille si loin..."

Un air gêné se forme sur mon visage. Mais je ne veux pas lui donner l'impression que son cadeau ne m'aie pas plu. Je ne suis pas assez méchant pour lui ruiner sa fierté ou son travail.

Mon regard se porte à nouveau sur le chaton, qui profitait d'une ouverture plus grande du sac, pour commencer à s'en extirper. Je le fixe.
Je le fixe tandis qu'une expression nostalgique se dessine peu à peu sur mon visage. Je repense à mon passé. A ma vie avant E.V.E. et avant cette expérience sociale.
On venait de s'installer avec ma copine. Elle voulait un chat. Que fait-elle maintenant ? A quoi elle pense depuis que j'ai disparu ? Que lui as-t'on dit pour la consoler ?
...
Mes bras son fixés à mon corps. Je ne fixe plus rien de particulier, sinon le vide. Mon visage passe de la nostalgie au vide lui aussi.

Quand soudain, Luce fini par réagir et d'un geste vif, à me faire sortir de cet état. Je suis perturbé encore un moment, mais je reprends déjà mes esprits. Je me frotte les cheveux par réflexe pour me réveiller.
Le chaton se trouvait dans les bras de Luce qui me le tendait déjà à moitié. Je le prends dans mes bras. Avec le mouvement, la clochette à son cou sonne. Il est chaud. C'est une grosse boule de poils, prête à me jouer des tours. Heureusement pour moi, je ne suis pas le plus mauvais avec les animaux.

Je tourne ma tête vers Luce et avec une expression neutre mais avec un soupçon de curiosité dans la voix, je lui demande :
"Tu veux lui donner un nom ?"

ASHLING POUR EPICODE

par **Luce Millaray** Ven 29 Déc - 17:01

Because it's youIl semblait spontanément surpris qu'elle lui offre un tel cadeau. A quoi s'attendait-il ? Non, il serait plus juste de se dire qu'il ne s'attendait à rien sûrement. Et bien, là une victoire pour la jeune femme - une première car elle a réussit à surprendre dans le bon sens. Tous deux sont assez isolés des masses, là à côté des sorties, elle arrive à prêter attention à ses moindres tiques et remarques. Entre les banalités échangés par la surprise qu'il a pu montrer les signes, l'ultimate sight a une absence, une courte.

Le regarde de Luce se fait plus sérieux, elle ne l'appelle pas mais claque des doigts en espérant le réveiller, le chaton dans ses bras. Elle le lui tend, qu'il ait quelque chose à tenir qui le tienne debout. La fatigue serait-ce ? Rien dans sa posture n'implique qui n'explique fatigue purement physique. La fatigue morale est bien plus apparente, de ces traits notamment. Elle ne le plaint pas, compatit peut-être - elle n'a pas besoin de savoir de quoi il s'agit, parce qu'il n'a pas à le dire et qu'elle n'y mêlera pas ses affaires tant qu'il ne veuille pas que ça la regarde.

Charly finit par le prendre le chaton, quelque peu ravi de ressentir la boule de poil respirer, et vivre de sa chaleur contre lui. Il semblerait se perdre encore un instant. Luce a un soupir en souriant. C'est une bien étrange situation. C'était un inconnu pour elle après tout, et pourtant elle se sentait attendrie par ce qu'elle voyait. Cela ne change en rien son esprit de compétition, elle ne l'a pas offert juste pour faire plaisir - mais, elle se dit tout de même que c'est étrangement plaisant. Il lui demande si elle veut donner un nom au chaton, elle hésite un peu.

-"Je sais pas ? Caramel ? Noisette ? Un prénom qui rappelle son poil ? Fais pas attention à moi, j'ai pas un très bon goût pour les noms en général - ils sont assez basiques. Luce avoue, assez surprise qu'elle lui ait demandé son avis au final. Après, elle n'allait pas se plaindre s'il choisissait un des noms qu'elle avait listé, ou si il en prendrait un autre.

- T'as l'air plus surpris que je t'ai offert ce cadeau qu'il soit que je t'offre un chaton. Enfin, c'est pas tant un secret en vrai, mais pas tout le monde remarque qu'il y a des chats sauvages sur l'île. Elle remarque un sourire simple au lèvres.

- Toi si, ultimate sight - prend ça comme une sorte de récompense pour ton bon travail, la nitescence lui sourit. Pas tant pour récompenser son travail qu'en tant que contributeur parmi les Lammies, non, c'était plus de l'ordre de l'attitude. Même en s'isolant pour regarde ce qui se passe autour de lui - Charly a cette approche pragmatique assez admirable d'après l'ultmate swordmaster. Et si elle remarquait qu'il fatiguait de la situation dans laquelle ils étaient forcés de jouer les pions, il tenait tête, parce qu'il le fallait.

© 2981 12289 0

par Contenu sponsorisé

Don't you see ? [ft. Charly]

Don't you see ? [ft. Charly]

Re: Don't you see ? [ft. Charly]

Re: Don't you see ? [ft. Charly]

Re: Don't you see ? [ft. Charly]